Considérant l’impôt comme l’application d’un pouvoir de contrainte et l’expression d’une autorité étatique, l’objectif de l’article est d’examiner comment l’analyse économique de l’impôt prend en compte cette dimension des prélèvements obligatoires. Pour cela, on rappelle, d’abord, la position de l’ancienne économie financière publique française. On souligne ensuite les défaillances de l’économie publique et particulièrement de la théorie de la taxation optimale. Puis, on présente le cadre d’analyse de l’économie des dispositifs fiscaux qui prétend précisément rendre compte de la complexité du droit fiscal et des institutions dévolues à la collecte de l’impôt. La troisième partie permet d’en tirer un premier bilan critique, ainsi qu’un programme de recherche, argumentés selon trois axes principaux. Dès lors, un véritable renouvellement méthodologique s’impose.
